Monuments historiques :


La porte Pile (Vrata od Pila).

 
Percée dans le rempart ouest de la vieille ville, la porte extérieure Pile de style renaissance (1537) et gardée par la statue de Saint Blaise (patron de la ville, reconnaissable à la maquette de la ville qu'il porte dans la main) date de l’époque où la cité était fermée la nuit. On relevait alors le pont-levis (toujours en place) et on verrouillait les portes chaque soir. Seuls les catholiques étaient autorisés à demeurer dans la cité. Après avoir descendu un bel escalier de pierre, la porte intérieure de style gothique et datant de 1460 est surmontée elle aussi, d’une statue de Saint Blaise (sculptée par Ivan Mestrovic). 




  

La grande fontaine d'Onofrio (Velika Onofrijeva fontana).
 
La fontaine d’Onofrio, ou plus précisément la grande fontaine d’Onofrio, est l’une des principales attractions de la ville de Dubrovnik.
Située à l’entrée de la vieille ville fortifiée, non loin de la place Sponza, la grande fontaine d’Onofrio servait autrefois, essentiellement à l’alimentation en eau potable de la cité, en permettant notamment le stockage de la précieuse ressource acheminée grâce à un réseau d’aqueducs. L’eau qui alimente la grande fontaine d’Onofrio est puisée dans la rivière Dubrova située à 12 km de la ville en amont. La grande fontaine a été construite en 1438 par l’architecte Onofrio della Cava, originaire de la ville italienne de Naples.
Un séisme ravagea le dôme en 1667 mais ce dernier ne fut pas reconstruit à l’identique. Chacune des 16 faces de la fontaine est ornée d’une sculpture qui rejette l’eau.
En 1991, lors des bombardements subis par la ville de Dubrovnik, les habitants ont continué à avoir de l’eau grâce à l’eau stockée dans les réservoirs de la fontaine.
Lors des chaudes journées d’été, la fontaine permet de se rafraichir. En soirée, celle-ci est éclairée.
Outre, la grande fontaine qui fait face à l’église Saint-Sauveur, Onofrio della Cava est également à l’origine d’une plus petite fontaine que l’on peut admirer sous le beffroi de la ville.

 




  

Le Stradun (Placa).
 
La principale artère de la cité médiévale de Dubrovnik, aussi appelée Placa, est une large artère qui part de la porte Pile et aboutit à la porte Plo?e, s'étirant ainsi sur près de 300 m de long. Le Stradun a été construit au XIIe siècle sur l’ancien chenal qui séparait les deux parties des villes anciennes, qui étaient Dubrava et Ragusa. La rue fut pavée en 1468 et reconstruite après le tremblement de terre de 1667. Le pavé poli par les âges est bordé de deux rangées de maisons, qui datent quasiment toutes du XVIIe siècle. Bien que très fréquenté en journée, quelle que soit la période de l'année, c'est en hiver ou la nuit, vidé de la foule, que le stradun se révèle le plus majestueux.





L'église Saint-Sauveur (Sv. Spasa).
 
Située entre la porte pile et le couvent des Franciscains et à proximité des remparts, la petite église Saint-Sauveur de style renaissance est l’œuvre des frères Andrijic et fût achevée en 1528 à la demande du sénat soulagé à l’issue du grand séisme de 1520 qui épargna une bonne partie de la ville. Cette même petite église est également l’un des seuls bâtiments à avoir résisté au séisme très destructeur de 1667.
A l’intérieur de l’église, sur la droite, se trouve une peinture remarquable de Pietro Antonio da Urbino datant de 1527 et représentant la résurrection.
L’église Saint-Sauveur accueille de nos jours des concerts et des expositions. 




 


L’église des frères franciscains (Franjevacka crkva).
 
Horaires d’ouverture : 6:30 – 12:00 et 16:00 – 19:30

 
De style romano-gothique, l’église fût construite au 15ème siècle. Elle ne possède qu'une seule nef qui est longue de 44 m, large de 13 m, et haute de 15 m. Avant le tremblement de terre du 6 avril 1667, elle était composée de 21 autels. Le chroniqueur Vital Andrijaševic, témoin du tremblement de terre et de l'incendie de 1667 écrivit : « à l'intérieur, elle était entièrement recouverte d'or et de tableaux précieux. Sept volumes de livres de chant étaient si précieux qu'aucune main de maître n'en avait jamais fabriquée de semblables dans le monde ». L’autel principal était décoré de deux rangées de 26 statues en argent. Tous les tableaux brûlèrent, y compris des œuvres de Raphaël et de la fameuse école de peinture de Dubrovnik. La seule chose qui fut préservée de l'ancienne église est le portail des frères Leonard et Petar Petrovic datant de 1498. Ce dernier se trouve au-dessus de la porte supérieure de l'église et représente la Pietà (Marie avec le Christ mort). Sur les côtés, figurent St Jérôme et St Jean le Baptiste, et au-dessus, l'effigie de Dieu.
Après le tremblement de terre et l'incendie, l'église fut reconstruite selon le style renaissance et baroque. Elle est l'une des plus belles de Dubrovnik. Elle est dotée de huit autels, sept en pierre et un en bois.
L’autel principal a été sculpté par Celio d'Ancône en 1713 et la statue qui figure au-dessus, a été sculptée par Marin Grappelli de Venise.
L'autel de la Vierge date de 1684 et son auteur est Francesco Cabianca.
L'autel de la Sainte-Croix a été réalisé en 1689 par G. Sardi.
L'autel en bois de St Diego a été exécuté au 18ème siècle.
L'autel de la Madone du Cœur du Christ datant de 1696 est de G. Sardi. Le sculpteur de la statue datant de 1875 est Giovanni Angelini de Bergamo et le peintre des tableaux datant de la même année est Batista Riva de Bergamo.
L'autel de Saint Antoine de Padoue datant de 1690 est de G. Sardi et le tableau est l’œuvre d'Ivo Dulcic (1962).
L'autel de Saint François d'Assise datant de 1689 est l'œuvre de G. Sardi. L'autel a été peint en 1888 par Celestin Medovic. Les tableaux du Rosaire ont été peints en 1840 par Josip Romanus de Crémone et sont disposés sur les murs de l'église, au-dessous d'une enfilade de tableaux représentant la vie du Christ et dont l’auteur est inconnu jusqu'à présent. Les reliefs du pupitre datent du 15ème siècle.
L'orgue datant de 1909 est l'œuvre des frères Rieger et a été rénové en 1935 par Janez Jenko de Ljubljana. L’orgue d’origine qui datait de 1690, était l’œuvre d’un facteur de Venise et le suivant avait été réalisé en 1882 par la société Bassani. Du point de vue artistique, l'orgue de style baroque, avec des figures représentant les quatre évangélistes et anges instrumentalisés, est particulièrement précieux.
La sacristie n'a pas été touchée par l'incendie et a conservé son style gothique. Elle est dotée d'un autel peint en 1528-1529 par Pier Antonio Palmerini qui a été réalisé à l’aide de précieuses marqueteries placées au-dessus des armoires datant du début du 16ème siècle et représentant le Christ ressuscité en compagnie des Saints de l'Ordre franciscain. La sacristie a été pavée en 1963 avec des dalles de pierre polie posées au-dessus de tombes. Deux plaques commémoratives nous rappellent ceux dont les restes reposent en-dessous. De nos jours, l'église des Frères Mineurs, tout en restant un lieu de culte, est une salle de concert très prisée.







Devant l'église franciscaine se trouve une petite sculpture devant laquelle tout le monde se presse : « seules les âmes pures peuvent y grimper et y rester sans tomber »


 




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